Le principe fondamental de la colocation repose sur un accompagnement permanent du déroulement simple de la vie de tous les jours, avec un regard attentionné plutôt qu’un regard spécialiste distant. L’organisation de la vie quotidienne des colocataires est élaborée avec la coordinatrice de la vie sociale et partagée et les familles, qui demeurent la principale ressource des besoins et du bien-être de leur parent.
La personne est encouragée à exprimer ses choix dans les décisions qui la concernent, malgré sa maladie, afin de lui laisser le plus d’initiative et d’autonomie possible, en avançant à son rythme.
Dès son entrée dans la maison, les familles donnent les clés sur la personnalité du colocataire, ses habitudes et ses goûts particuliers (alimentaires, vestimentaires, esthétiques, religieux,…), les lieux qu’il aime fréquenter, ses centres d’intérêts, hobbies et savoir-faire et, de façon générale, ce qu’il aime et ce qu’il n’aime pas.
Le fonctionnement d’une Maison des Sages repose sur une souplesse de tous les instants afin de s’ajuster au mieux aux besoins et à l’état émotionnel de chacun.
Les activités domestiques permettent de mettre en valeur les capacités restantes de la personne, « ce qui fonctionne encore », et de favoriser son plaisir et son bien-être dans l’instant présent.
Certaines mémoires, notamment la mémoire émotionnelle et la mémoire procédurale (celles des gestes appris et des habiletés manuelles), restent longtemps accessibles dans la maladie. Il est donc possible de solliciter les mémoires encore actives dans les activités réalisées avec la personne, même quand elles nous semblent parfois très abîmées.
Les tâches domestiques sont adaptées pour qu’elles soient les mieux réussies par la personne, en évitant de la mettre en échec car ce peut être une source d’angoisse.
La personne est encouragée à faire par elle-même, ce qui favorise son estime d’elle-même et la valorise en lui donnant un sentiment d’utilité, comme par exemple aider à faire le lit, aider à étendre, à plier ou à ranger le linge, préparer à manger, mettre ou débarrasser la table, distribuer le courrier...
En outre, les assistantes de vie peuvent s’appuyer sur des activités simples à forte valeur affective favorisant les repères dans la vie de tous les jours, comme par exemple :