La Vie en communauté

La colocation permet une vie en communauté impliquant les 8 colocataires, leurs familles et proches, les 8 assistantes de vie, la coordinatrice animatrice de la vie sociale et partagée, l’étudiante logée sur place, et les autres acteurs bénévoles extérieurs participant à la vie de la maison.

La vie au sein de cette petite communauté donne tout son sens au modèle de la Maison des Sages. La personne atteinte par la maladie d’Alzheimer participe activement aux différentes petites tâches et gestes de la vie quotidienne, communique avec les autres, entourée et accompagnée en fonction de son état physique et psychologique. Elle est stimulée par une vie sociale pleine qui reste le meilleur traitement non médicamenteux contre Alzheimer, et aussi la solitude et l’isolement.

Les familles

Des familles impliquées

Les familles ont une responsabilité et un rôle cruciaux à jouer au sein de la petite communauté : coactrices, elles participent concrètement à la vie de la maison en contribuant aux décisions prises. Des conseils de famille sont organisés chaque trimestre en présence des équipes d’accompagnement pour établir des bilans prospectifs. Le dialogue est constant avec les assistantes de vie, la coordinatrice de vie pour des points de retour d’expérience et d’ajustement. La proximité géographique de la famille, du moins pour le référent désigné, est donc nécessaire pour assurer la continuité d’une vie sociale et des liens avec la communauté et le colocataire.

Dans une maison des Sages, les colocataires sont chez eux. Sur ce principe, les familles sont entièrement libres de venir comme elles le souhaitent, comme à la maison. Libres de s’investir davantage, de circuler librement, de participer aux animations, aux activités sociales (promenades, aide aux repas ou même délivrer des soins fondamentaux comme la toilette, l’habillage, le coucher, etc…).

La famille peut s’approprier plus facilement l’habitat partagé grâce à sa petite taille, son cadre « privé », le nombre restreint de colocataires (8 personnes), et l’aspect « chez soi » proche de l’esprit du domicile d’avant. On va « chez son proche  », « chez lui », pas dans un établissement.

Des familles qui collaborent

Les relations qui cimentent les familles et les autres parties prenantes de la maison (assistantes de vie, coordinatrices, bénévoles, équipes projets, soignants extérieurs) se fondent sur une collaboration et un respect réciproque. Elles doivent être animées par la même volonté d’offrir le meilleur accompagnement possible au colocataire.

Sur cette volonté partagée, chacun à son niveau, quel que soit son statut et son lien vis-à-vis du colocataire, avec humilité et ouverture d’esprit, peut réellement apprendre « de » l’autre et apprendre « à » l’autre les attitudes, gestes, paroles,… les plus appropriés pour le mieux-être global du colocataire.

Les familles ont un « savoir-être » et un « savoir-faire » vis à vis de leur proche, à valoriser tout autant que ceux des autres intervenants.

Ainsi, la mutualisation des connaissances rend l’accompagnement véritablement « sage » car il est partagé.

Partager des expériences communes

La Maison des Sages permet la rencontre avec d’autres familles confrontées à des difficultés analogues sur l’état de santé de leur parent (troubles de la communication, du comportement, perte d’autonomie physique,…), dans une dynamique de partage d’expériences communes, de création de liens et de soutiens mutuels.

L’implication des familles dans la colocation peut avoir un côté déculpabilisant par rapport à l’EHPAD, ressentie parfois comme un abandon. Par ailleurs, le fonctionnement social de la colocation est un moyen de donner du sens à une présence pour certaines familles qui ont du mal à établir une relation du fait des difficultés de communication avec leur parent malade. Les échanges entre les familles favorisent le sentiment d’être ensemble avec d’autres dans l’action, pour ceux à qui le silence d’un tête à tête avec le proche serait trop pesant. Du statut « subi » d’aidant contraint et passif, on passe au statut «choisi» d’aidant volontaire et actif.

Un meilleur lien avec la personne malade

Dans une colocation, la famille est déchargée des soins quotidiens, de la pourvoyance et de la surveillance de la personne malade. Leur charge mentale et physique diminue, ce qui autorise un accompagnement différent pour privilégier les liens sociaux et affectifs. La famille passe alors du statut d’aidant (celui qui donne de façon unilatérale à son parent au risque de s’épuiser) à celui de membre de la colocation (qui donne à tout le monde et qui reçoit en échange). Elle accompagne avec un peu plus de distance qu’au domicile classique son parent malade, et développe dans un cadre différent un nouveau type de relation, avec des responsabilités plus «communautaires» tout en maintenant le lien privilégié et affectif qu’elle a naturellement avec lui.

Les assistantes de vie

Un accompagnement polyvalent sur mesure

Dans chaque maison, 8 assistantes de vie prennent soin des 8 colocataires dans leur vie quotidienne, 24h/24, 7 jours/7, 365 jours/365, en se relayant (soit 2 le matin, 2 l’après-midi et une la nuit). Elles assurent le bien-être des colocataires dans tous ses aspects : affectif, psychologique, physique, sensoriel.

C’est la polyvalence qui gouverne leurs différentes tâches : faire la toilette, préparer et partager le repas, suivre une activité de loisir, assurer l’entretien des espaces collectifs et privés,…

Outre l’aide directe apportée au colocataire, l’assistante de vie contribue à organiser l’environnement du domicile pour assurer sa sécurité, favoriser ses déplacements et sa participation.

Enfin, l’assistante de vie est un interlocuteur privilégié de la famille. Elle informe la famille sur le vécu quotidien de son proche et peut la conseiller sur certaines dispositions à envisager pour son mieux-être, tout en sachant garder une attitude bienveillante et une distance respectueuse vis-à-vis de la cellule familiale.

Les qualités requises

Fondamentalement, le travail des assistantes de vie repose sur des valeurs d’empathie, de bienveillance, d’attention, de dévouement, de responsabilité et de compétence.

Et, entre autres, des qualités :

  • d’inventivité et d’adaptation
  • de pédagogie et de diplomatie
  • d’autonomie et d’organisation
  • d’humilité et de discrétion
  • de respect et d’écoute
  • de maîtrise de soi et de bonne humeur
  • d’esprit d’équipe

Des formations spécifiques

La qualité des services rendus aux colocataires repose sur la formation des assistantes de vie sur des thématiques variées :

  • La prise en charge spécifique des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou d’une affection apparentée
  • L’aide à la mobilité, ergonomie et bonnes postures
  • La prévention des risques et gestes de premiers secours
  • L’animation des activités récréatives
  • L’accompagnement de fin de vie

La coordinatrice-animatrice de la vie sociale et partagée

L’encadrement et l’appui méthodologique et psychologique des assistantes de vie est assuré par une coordinatrice nommée animatrice de vie sociale et partagée . Véritable gardienne et intendante de la maison, elle garantit le respect de la charte commune, des tâches accomplies, du suivi de l’organisation quotidienne et la qualité de l’accompagnement proposé. Elle est l’interface majeur avec les familles et anime la vie de la maison en créant un environnement de respect et de communication fluide.

Des réunions trimestrielles avec les  assistantes de vie avec des entretiens personnalisés ont pour objectif de faire un bilan périodique sur tous les aspects de la vie de la maison, d’évoquer les difficultés particulières et les façons d’y remédier.

Ces rendez-vous ponctuels permettent également de faire le point sur l’implication des assistantes de vie dans le domicile, d’évaluer leur motivation, de recueillir leurs besoins, afin d’apporter une amélioration constante de leurs conditions de travail, en lien constant avec les colocataires et les familles.


Les bénévoles

Les bénévoles engagent librement leur temps au service des colocataires et de leur famille. Pour certains, avoir été touché par la maladie d’un proche a motivé leur démarche. Mais d’autres motifs peuvent être invoqués : se sentir solidaire des personnes vulnérables, défendre une cause qui semble juste, s’investir dans une activité utile qui a du sens, rendre aux autres ce qu’on a reçu soi-même,...

 

Selon sa sensibilité, ses qualités, ses compétences, voire ses talents, le bénévole peut s’investir dans différents types de mission, comme par exemple :

  • Animer des activités de loisir auprès des colocataires (atelier musical, revue de presse, séance photo...)
  • Accompagner lors des sorties
  • Aider à la maintenance générale de la maison : petits travaux «sans risques» de dépannage, entretien du jardin, petites réparations courantes…
  • Tenir les comptes de la maison

 

L’engagement du bénévole repose sur 4 piliers : ponctualité, régularité, durée, intégrité. Son implication permet une ouverture sur l'extérieur mais il ne se substitue pas à l'équipe d'accompagnants professionnels, ni aux familles.

L’insertion dynamique de la Maison des Sages dans son environnement local, économique et associatif a aussi l’ambition de développer un bénévolat associatif de proximité.

Un étudiant

Un étudiant choisi via le réseau d’aide JRS Welcome partage la vie de la maison en logeant dans un studio équipé pour un loyer très modique. En échange, il aide ponctuellement en cas de besoin l’assistante de vie qui veille la nuit et déjeune ou dîne parfois avec les colocataires. Sa présence marque aussi un lien intergénérationnel au sein de la communauté.

Les professionnels de santé

Les soins courants continuent d’être assurés aux colocataires par les professionnels médicaux et paramédicaux de ville qu’ils ont choisis avec la famille : médecin généraliste, infirmière libérale, Service de soins infirmier à domicile, kinésithérapeute, orthophoniste, dentiste…

Un cabinet de soins infirmiers passe en début de semaine préparer les piluliers hebdomadaires.

Un partenariat est également conclu avec les hôpitaux locaux et les réseaux gérontologiques (coordination gérontologique locale, accueils de jour, plateforme de répit pour les aidants familiaux...).

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